Privés de théâtres et de cinémas, lassés de la télévision, chassés des rues le soir par le couvre-feu, les Irakiens redécouvrent à domicile l'une de leur plus ancienne tradition: jouer de la musique.Marchands d'instruments et professeurs de solfège se disent de plus en plus sollicités par des amateurs, qui cherchent dans la musique la distraction et le réconfort qu'ils ne trouvent pas ailleurs.Et à Bagdad, où l'électricité est un luxe et les familles ont du mal à joindre les deux bouts dans une économie qui n'a pas redémarré depuis l'invasion de l'Irak en mars 2003, les apprentis mélomanes se contentent le plus souvent d'instruments à corde, comme la guitare.Aujourd'hui, nous vendons aux amateurs qui veulent apprendre la musique chez eux, explique Raghid, propriétaire d'un magasin d'instruments dans le district commerçant de Karrada (centre de Bagdad).Il se souvient avec nostalgie de l'époque où les groupes folkloriques et les formations plus modernes v...
Privés de théâtres et de cinémas, lassés de la télévision, chassés des rues le soir par le couvre-feu, les Irakiens redécouvrent à domicile l'une de leur plus ancienne tradition: jouer de la musique.