Branle-bas de combat sur la scène immobilière belge : Axa Belgium et Befimmo, ont chacun séparément introduit, lundi devant le Conseil d'Etat, une requête en extrême urgence contre l'Etat belge concernant le choix de Cofinimmo pour partenaire immobilier de sa future sicafi.
Nouvel arrêté royal pour les sicafi avec adaptation aux normes IFRS, hausse du taux d'endettement... Sans oublier l'indispensable sésame à la sicafi de l'Etat.
Les «détails» de la mise sur pied de la sicafi d'Etat ont été évoqués lors du conseil des ministres du 28 avril dernier. On se souviendra que ce projet consiste à loger dans un véhicule financier une certaine quantité de bâtiments appartenant à l'Etat et gérés actuellement par la Régie des bâtiments. Le véhicule, un fonds immobilier à capital fixe (sicafi), étant voué à une future cotation boursière.
Cette année, le bilan "sicafi" est particulièrement chargé. C'est surtout courant des derniers mois que les choses se sont précipitées. Coup sur coup, deux nouvelles sicafi ont intégré la cote : Montea et Aedifica. Celle de l'Etat l'a ratée de peu. Côté performances, elles font moins bien qu'ailleurs.
La société immobilière s'est adjugé 90 pc de Fedimmo et ses 62 immeubles pour un total de 576 millions d'euros. Un montant qui devra être payé avant le 29. Ironie du sort, c'est la même Befimmo qui avait sonné le glas de l'ex-sicafi de l'Etat.
Le manager d'Arsenal Arsène Wenger a révélé mardi lors d'une conférence de presse que le milieu international espagnol Cesc Fabregas sera absent des terrains pendant quatre mois à la suite d'une rupture partielle du ligament médian du genou droit, face à Liverpool dimanche (1-1).
On attendait Aedifica, spécialisée en résidentiel, Mestdagh-Fortis, versée dans le commercial, ou encore la sicafi de l'Etat, composée d'immeubles loués par une instance publique, belge ou européenne... C'est Montea, liée au créneau de la logistique et du semi-industriel qui est arrivée.
Plus que la crise immobilière américaine, la hausse des taux a assez durement touché la brique-papier européenne.Par comparaison, les sicafi belges s'en sortent assez bien.
Depuis près de trois ans déjà, Carl Mestdagh, le bras immobilier de la famille du même nom, planche sur la mise en sicafi du patrimoine du groupe, d'une valeur de quelque 90 millions d'euros, dont 40 pc représentent celle des magasins occupés par l'enseigne Champion.
Contrairement aux autres sicafi en devenir, qui se préparent dans le plus grand des secrets, Aedifica a dès l'abord, en novembre 2005, annoncé la couleur : elle ferait son entrée avant l'été 2006. Certes, elle a pris du retard, mais pour mieux se présenter.
Grosse surprise hier matin : dans la foulée de la présentation de ses résultats semestriels, Cofinimmo a osé envisager, pour son exercice 2009, un dividende à 6,50 € par action, en recul de 16,6% par rapport à ce que la sicafi avait initialement prévu.
On l'a dit, les sicafi ne connaissent pas la crise (LLB des 26 et 27 juillet). En tous les cas, moins que d'autres secteurs et certainement pas comme la crise américaine du subprime pouvait le faire croire. C'est en ce sens que Serge Fautré, CEO de Cofinimmo, a débuté la présentation des résultats semestriels de la première sicafi belge (avec 3,1 milliards d'euros de briques). Même si, sur la fin, il a reconnu que
C'est désormais officiel, et officiellement annoncé par ses promoteurs, le groupe Mestdagh (initiateur du projet) et Fortis Real Estate (entré dans la danse en mai 2006) : Ascencio, puisque tel est son nom, connue sous celui de "sicafi des supermarchés", a reçu, le 31 octobre dernier, l'indispensable laisser-passer de la CBFA (Commission bancaire, financière et des assurances).
InBev a donc fait son choix vendredi parmi les cinq prétendants à son patrimoine immobilier. Il s'agit de la sicafi Cofinimmo. Les deux partenaires font partie du Bel 20. La sicafi a annoncé avoir acquis 90 pc d'Immobrew. Après s'être concentrée sur les bureaux, puis sur les maisons de repos, Cofinimmo se lance dans les cafés.
Befimmo et Axa ont pointé ce qui leur semblait être des irrégularités dans l'attribution du marché à Cofinimmo. Dont un gros différentiel de prix rattrapé après la date de clôture des offres. L'Etat s'est justifié et a insisté sur les raisons de son choix.
