Les relations se durcissent entre les cafetiers et InBev. Après avoir tempêté pendant plusieurs mois, les fédérations Horeca de Wallonie et de Flandre sont passées à l'action. Elles ont porté plainte, il y a trois semaines, devant le Conseil de la concurrence, contre le premier brasseur belge, indiquent-elles sur leur site Internet.
Dix "acheteurs de bière" - dont des cafetiers et des restaurateurs - ont entrepris des démarches judiciaires contre la reprise du brasseur américain Anheuser-Busch par Inbev. Selon les plaignants, cette opération limiterait l'offre aux consommateurs et serait contraire à la loi américaine anti-trust.
Le brasseur belgo-brésilien Inbev a annoncé mercredi la hausse moyenne de 3% de ses prix à partir du 1er février prochain à la suite de l'augmentation structurelle des prix des matières premières. Cette hausse de prix s'applique tant aux fûts, qu'aux casiers et aux canettes. Seule la blanche de Hoegaarden échappe à l'augmentation. Cette hausse de prix des matières premières est un phénomène auquel l'ensemble du secteur alimentaire est confronté: le prix des matériaux de conditionnement, surtout le verre et l'aluminium, augmente en raison de la hausse du prix de l'énergie, explique Inbev, soulignant que la hausse couvre uniquement l'augmentation des coûts. Les 3% de hausse constituent une valeur moyenne, qui ne différera guère selon qu'il s'agisse de bouteilles et canettes (consommation privée) ou de fûts (Horeca). Mais des différences entre marques seront sensibles; ainsi, la Jupiler en bouteille et canette augmentera de 3,5%. Cette nouvelle hausse provoque une vive réaction auprès des cafetiers. C'est une catastrophe! , a commenté la présidente des cafetiers du secteur Horeca wallon, Yvette Mooten. Selon elle, depuis fin 2004, le prix de la bière d'Inbev a augmenté de plus de 20%, sans compter l'affaire des nouveaux verres (Inbev a remplacé les anciens verres de Jupiler par des verres qui, selon les cafetiers, leur fait perdre une quantité appréciable de bière). Selon elle, les cafetiers n'ont d'autre solution que de répercuter le prix à la clientèle, alors même que le secte...
Pas contents les marchands de bière! A l'instar des cafetiers, ils sont montés au créneau vendredi par la voie de la Fédération nationale des négociants en bières et eaux et boissons (FNNBEB), pour dénoncer la nouvelle hausse des prix (+3 pc en moyenne) décrétée par InBev. Les marchands de bière indépendants du pays, au nombre de quelque 700, accusent le géant brassicole d'abuser de sa position dominante.
Le groupe AB InBev réorganise sa structure dans le Benelux. Le géant brassicole belgo-américain va intégrer les unités InBev Belux (Belgique et Luxembourg) et InBev Pays-Bas dans une structure unique Benelux. Le siège de cette entité unifiée se trouvera à Louvain, a annoncé AB InBev dans un communiqué vendredi.
Depuis un an, les brasseurs belges ont mauvaise presse. En cause, la politique d'InBev, le leader du marché, qui s'est d'abord mis à dos les cafetiers et les marchands en augmentant deux fois ses prix et, puis, son personnel et l'opinion publique en annonçant une vaste restructuration.
L'action InBev a perdu, lundi, 5,44 pc à 46,90 euros sur fond de rumeurs relatives à une manoeuvre de défense du brasseur Anheuser-Busch, qu'Inbev souhaite reprendre selon des rumeurs récurrentes.
Le chiffre d'affaires du n° 1 de la bière AB InBev a atteint 16,102 milliards d'euros en 2008, dont 5,247 milliards au 4e trimestre. Comparé aux résultats d'InBev en 2007, cela représente une progression annuelle de 11,6pc et trimestrielle de 35 pc. A périmètre comparable, les hausses sont respectivement de 3,4 et 4,4pc.
«Un vent nouveau va souffler avec l'arrivée de Carlos Brito à la tête d'InBev», a déclaré mardi Pierre-Jean Everaert, président du conseil d'administration d'InBev, lors d'une conférence téléphonique avec des journalistes. L'organisation des ventes du groupe brassicole devrait radicalement changer dans les années à venir. Sous la direction de la nouvelle équipe, InBev continuera de porter son attention sur des reprises éventuelles.
Le brasseur belgo-brésilien InBev pourrait lancer son augmentation de capital du 16 au 30 octobre inclus, si le conseil d'administration lui donne son accord. Il s'agit d'un montant, déjà approuvé par le CA, de 9,8 milliards de dollars, dont InBev a besoin afin de financer l'acquisition de l'américain Anheuser-Busch.
Les négociations au sein du bureau de conciliation de la commission paritaire entre la direction et les syndicats d'AB InBev ont échoué jeudi soir. Les grévistes ne peuvent plus disposer de boissons InBev en images
Avec les annonces de suppressions d'emplois, la nouvelle hausse du prix de la bière, l'enquête du Conseil de la Concurrence sur un éventuel abus de position dominante, InBev ne s'est pas fait beaucoup d'amis ces derniers mois en Belgique. Bien au contraire. Aussi, Sabine Sagaert, la nouvelle responsable d'InBev Belgique a-t-elle tenté, lundi, de calmer le jeu.
Sur le coup de 14h30, l'action Inbev a perdu 5 pc, à 47,2 euros, sur fond de rumeurs relatives à une manoeuvre de défense du brasseur Anheuser-Busch, qu'Inbev souhaite reprendre. Cette opération est dans l'air depuis plusieurs semaines. Selon des sources informées, le brasseur belgo-brésilien serait prêt à mettre 46 milliards de dollars sur la table.
Les représentants des cafetiers, fédérés au sein de l'Union des métiers et industries de l'hôtellerie, ont été reçus jeudi après-midi par le contre-amiral Marin Gillier, commandant la Marine à Lorient qui a pris des mesures réglementaires pour interdire aux 3 000 militaires lorientais de fréquenter les bars de la place Jules Ferry, à pied, de 23 h à 6 h 30 du matin.
Après Hoegaarden et Belle-Vue, les conseils d'entreprises de Louvain et Jupille ont terminé, vendredi, les consultations sur les restructurations prévues chez InBev. Le conseil de direction d'Inbev Belgium va, selon un communiqué, agir aussi vite que possible pour prendre les décisions définitives sur les restructurations et sur le démarrage des négociations sociales.