Le nouveau PDG de PSA succède à Jean-Martin Folz demain mardi. Le chantier qui attend l'ex-patron d'Airbus est immense. Sa priorité ? Permettre à la marque au lion de retrouver son allant, notamment dans deux segments : les moyennes-supérieures et le haut-de-gamme.
Hier, pour sa grande rentrée, Christian Streiff, le patron de PSA Peugeot Citroën, n?a pas annoncé de fermetures d'usines, et s'est borné a évoquer un objectif de marge opérationnelle comprise entre 5,5% et 6% en 2010. Sachant que Carlos Ghosn, du coté de Renault, promet du 6% dès 2009, le marché s'est montré deçu. Peugeot, qui, ces dernières semaines, avait tendance à mieux se comporter que Renault en Bourse, est aujourd'hui délaissé. Le plan Streiff, dont Carlos Ghosn a pris soin de réduire l'impact médiatique en organisant un voyage très show off au Maroc, a fait pchistt. Une réaction assez classique lorsqu'un événement est trop anticipé (acheter sur la rumeur et vendre sur l'info?) Au fait, comme l'explique Oddo Securities ce matin, les objectifs annoncés ressemblent beaucoup à ceux que Jean-Martin Folz avaient assignés au groupe en se « prenant les pieds dans le tapis ». La question n?est donc pas de savoir si les objectifs et autres effets d'annonces sont assez ambitieux, mais bien de détecter si Christian Streiff à l'étoffe pour le job. Le problème n'est plus la définition des objectifs, mais leur éxécution. Le principal handicap de Peugeot par rapport à Renault est d'être doté d'un patron mal connu, et ne disposant pas du même track record qu'un Carlos Ghosn à Nissan. On fera le pari que Streiff est un boss, comme Oddo Securities et Exane BNP Paribas qui ont des objectifs à plus de 70 euros.
PHM
Philippe Varin, le patron du sidérurgiste néerlandais Corus, serait le candidat favori de Jean-Martin Folz à sa propre succession chez PSA, croit savoir La Tribune. Les deux hommes se connaissent parfaitement puisqu'ils ...