La réunion de Paris sur la crise au Darfour accouchera-t-elle d'une souris ? Il y a fort à craindre que cette initiative ne rencontre pas le succès escompté avec l'absence du Soudan et de l'Union africaine. Au fond, c'est un coup d'accélérateur que les grandes puissances (France, Etats-unis, Chine et Russie) et les Nations unies veulent donner aux efforts pour mettre fin à ce drame sanglant qui a déjà fait plus de 200 000 morts et entraîné le déplacement de plus de 2 millions de personnes.
Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, entame à Khartoum une tournée d'une semaine au Soudan, au Tchad et en Libye, déterminé à donner un vigoureux coup de pouce au processus de règlement du conflit au Darfour.
Graphique interactif sur le Darfour alors que le Conseil de sécurité de l'ONU a adopté le 31 juillet le déploiement d'une force ONU-Union africaine dans la province soudanaise du Darfour, théâtre d'un sanglant conflit entre le pouvoir central et des mouvements rebelles.
La réunion de lundi à Paris sur le Darfour a permis de dégager un consensus sur la priorité à donner à une solution politique, a souligné mardi le ministère français des Affaires étrangères, relevant l'unité croissante de la communauté internationale sur ce dossier.
Khartoum a accepté mercredi la résolution 1769 sur le déploiement d'une force de l'ONU et de l'Union africaine au Darfour, qui constitue une réponse, certes tardive mais massive, de la communauté internationale à une grave crise humanitaire dans l'ouest du Soudan.L'événement
Le déploiement au Darfour (Soudan) d'une force mixte de maintien de la paix de l'ONU et de l'Union africaine (Mission conjointe des Nations unies et de l'Union africaine au Darfour ou MINUAD), autorisée par la résolution 1769 du Conseil de sécurité de l'ONU, constitue une « nouvelle et unique forme de coopération », ont indiqué de hauts responsables américains.
Le déploiement d'une force mixte ONU-Union africaine (UA) au Darfour pour protéger enfin les populations près de cinq ans après le début de la guerre civile, se heurte à des difficultés qui alarment la communauté internationale.
L'Union africaine (UA) dit garder espoir que la réunion prévue à Addis-Abeba les 11 et 12 juin 2007 « ouvrira la voie au déploiement rapide de l'opération hybride Union africaine/Nations unies au Darfour ».
Soucieuses de mener à bien le déploiement au Darfour d'une force militaire de 27 000 hommes, l'ONU et l'Union africaine évitent de s'opposer publiquement au Soudan sur la question des inculpations.
L'acteur
américain George Clooney, fervent défenseur de la
cause du Darfour, a exhorté jeudi le président
soudanais Omar el-Béchir à permettre le
déploiement complet de la force ONU-Union africaine
dans sa province occidentale.
Le président américain George W. Bush a jugé jeudi que les efforts pour déployer la Minuad, la force conjointe de l'ONU et de l'Union africaine au Darfour, étaient trop lents et précisé qu'il souhaitait une accélération du processus.
L'acteur George Clooney, fervent défenseur de la cause du Darfour, a exhorté jeudi le président soudanais Omar el-Béchir à permettre le déploiement complet de la force ONU-Union africaine dans sa province occidentale.
Khartoum a signé, samedi 9 février, l'accord technique nécessaire au déploiement de la force hybride de maintien de la paix des Nations unies et de l'Union africaine au Darfour. Cet accord autorise les mouvements et les communications de des 26 000 hommes des forces internationales.
Graphique interactif sur le Darfour alors que le Conseil de sécurité de l'ONU a adopté le 31 juillet le déploiement d'une force ONU-Union africaine dans la province soudanaise du Darfour, théâtre d'un sanglant conflit entre le pouvoir central et des mouvements rebelles.
La conférence internationale sur le Darfour s'est achevée à Paris. Comme prévu, les participants, dont les représentants des grandes puissances, dont la Chine, les Etats-Unis et la France, et ceux d'organisations internationales, ont réaffirmé leur soutien à l'Union africaine et à l'ONU pour le déploiement d'une force hybride.