La Bolivie est aux portes d'une crise constitutionnelle et politique. Les autonomistes de la région de Santa Cruz ont largement remporté un référendum jugé illégal par le gouvernement bolivien en faveur d'un statut d'autonomie avancée. Opposés au gouvernement socialiste et au président indien Evo Morales, les autonomistes ont engagé depuis plusieurs mois un bras de fer visant à doter la région de Santa Cruz, dotée de richesses naturelles et l'un des poumons économiques du pays, de pouvoirs étendus en matière de décisions politique et économique, au détriment du pouvoir central.Un pouvoir qui appelle par la voix d'Evo Morales au dialogue, alors que le scrutin organisé dimanche a été émaillé de violences, causant la mort d'une personne.En réalité, le pouvoir central craint la contagion d'un mouvement autonomiste vers d'autres régions de Bolivie et accuse les autonomistes de Santa Cruz de n'être qu'au service des oligarques de l'agro-industrie locale.
La Bolivie se déchire sur un projet de réforme constitutionnelle adopté par la majorité de gauche. Le président propose un "référendum révocatoire" pour régler la crise.
Après la riche région de Santa Cruz le mois dernier, c'est au tour de deux autres régions de Bolivie, le Pando (nord) et le Beni (nord-est) de voter en faveur de l'autonomie dimanche dernier lors d'un référendum jugé illégal par la pouvoir central. Dans les deux régions, pauvres cette fois-ci, les habitants ont voté pour l'autonomie administrative à 80 % (Beni) et 82 % (Pando). Des résultats à relativiser au vu de la participation (40 % d'abstention) mais toutefois émaillés d'incidents violents entre partisans du président Evo Morales et autonomistes. Ceux-ci veulent que l'Etat concède un transfert de ses compétences politiques et économiques vers les régions.Quant au président bolivien, d'origine indienne -Aymara-, il a déclaré avant même le résultat des votes que les autonomistes veulent simplement « chasser l'Indien du pouvoir ». Le clivage entre pro et anti Evo Morales semble plus que jamais d'actualité en Bolivie.
D'après les premiers résultats partiels du référendum, le «oui» à la nouvelle Constitution défendue par le président Evo Morales recueillerait environ 60% des voix. Environ 4 millions de Boliviens étaient appelés à se rendre aux urnes pour décider du sort de cette nouvelle Constitution.
Projet politique phare du président Morales, le texte a pour ambition de « refonder » le pays le plus pauvre d'Amérique du Sud en établissant un « Etat plurinational ». Les axes principaux étant le développement du contrôle de l'Etat sur les ressources naturelles, mais aussi la consolidation de la réforme agraire en faveur des "sans terres" (les indiens), et de manière générale, la décentralisation du territoire bolivien au profit des peuples indigènes, ou encore sépare l'Eglise de l'Etat.
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