Alors que Nicolas Sarkozy a été aux commandes du Conseil de l'Union européenne pendant six mois avec un activisme qu'on ne peut lui reprocher au vu des différentes crises économique et géopolitiques qui se sont succédées, nos chers députés européens se font encore trop discrets au Parlement européen.Certes, il y a eu un mieux entre 2004 et 2009 qu'auparavant, mais nous restons derrière nos voisins allemands, britanniques et espagnols.A cela, j'y vois quelques raisons éminemment franco-françaises. D'abord, nos députés européens cumulent plusieurs mandats, ce qui nuit au travail parlementaire à Strasbourg et à Bruxelles. Quand on voit les têtes de listes proposées par l'UMP, et bientôt suivies de celles du PS ou du MoDem, ce n'est pas prêt de s'arranger.Ensuite, les élections européennes ne sont pas suffisamment attractives aux yeux des partis. Dès lors, elles servent à recaser quelques amis, quitte à ce qu'il fasse autre chose de leur mandat. Pour les méritants, les partis ne renouvellent pas forcément leur confiance préférant souvent un guest vu comme plus vendeur.Enfin, le Parlement européen, seule institution européenne où nous avons une représentation des courants de pensée, est vue comme éloignée, statuant sur des règlements commerciaux et sans réel pouvoir vis-à-vis de la Commission et du Conseil. Ainsi, à quoi bon travailler au Parlement si ce n'est que pour discuter de la taille des filets de pêche ?Par conséquent, j'espère...
