Paris; 28 mars 2009
Le Comité de Soutien aux Etudiants grévistes de la Faim et la
Fédération des Tunisiens pour une Citoyenneté des Deux Rives ont
organisé samedi 28/03/2009 une journée de solidarité avec les étudiants
grévistes de la faim (matroudine) :
11H00 – 13H00 :
- Lors d’un rassemblement devant le Consulat de Tunisie à Paris le
Comité a distribué son dernier communiqué (N°4) et a fait signer une
pétition dénonçant l’attitude des autorités à leur égard et soutenant
leur cause.
- Un membre du Comité a pris la parole pour exposer la situation aux
participants au rassemblement les invitants à soutenir les grévistes.
L’intervenant a insisté sur la répression que subissent les militants
de l’UGET, sur la légitimité de leurs revendications et sur la
nécessité grandissante d’intensifier la solidarité avec eux surtout que
leur état de santé est de plus en plus grave.
14H00 - 18H30 :
- Le Comité a organisé une rencontre dans le siège de la FTCR durant
laquelle les participants ont regardé des extraits de la conférence de
presse que les grévistes ont donné. Une discussion suivie d’une réunion
de travail a eu lieu après.
- Lors de la rencontre-débat, les participants ont évoqué la nécessité
d’intensifier les expressions de solidarités avec les matroudine (les
exclus) ainsi que les possibilités de collaborer avec notamment les
syndicats étudiants et les organisations de jeunesses.
- Les participants ont décidé d’organiser une deuxième Journée de
Solidarité avec les matroudi...
Communiqué N°4 - 44EME JOUR DE GREVE DE LA FAIM
Après 44 jours de grève de la faim, les militants de l’UGET présentent une altération importante de l’état général. Leur vie est d’ores et déjà en danger. Les hospitalisations en urgences sont devenues quasi quotidiennes. Le rapport du Comité Médical de suivi des Etudiants est formel ; il appelle à l’arrêt immédiat de cette grève afin d’éviter des complications irréversibles voire la mise en jeu du pronostic vital [1]. Le comité médical a fortement recommandé le transfert immédiat de tous les grévistes dans une structure de soin.
Les autorités tunisiennes maintiennent un embargo policier permanent autour du local de l’UGET.
L’intimidation et le harcèlement que subissent les militants qui entourent les grévistes et les visiteurs désirant exprimer leur solidarité, visent à isoler les grévistes et les pousser à renoncer à leurs revendications. Pis encore, une procédure judiciaire a été engagée pour évacuer le siège de l’organisation. Une deuxième, policière et musclé, a été commanditée pour évacuer les grévistes par la force. Systématiquement les militants de l’UGET sont physiquement agressés lors de leurs actions (Sit-in, manifestations, AG…).
C’est cette même répression policière qui a fait du droit syndical un délit pénal afin de dissuader les étudiants d’exercer leurs droits démocratiques et afin de restreindre l’indépendance de la centrale syndicale estudiantine. Les poursuites disciplinaires engagées par des Conseils de d...