C'est devenu une ritournelle. Dassault serait sur le point de perdre un marché pour son Rafale au Maroc. Encore un. Depuis le commencement du programme, c?est toujours la même chanson. A ce jour, le Rafale n?a toujours pas trouvé d?acquéreur à l?étranger. Le 11 septembre, notre ministre de la Défense, Hervé Morin mettait, de façon prémonitoire, les pieds dans le plats, dénonçant cet « avion sophistiqué et difficile à vendre ». Chez Dassault, c?est tout juste si l?on a levé un sourcil. La première fois qu?un ministre a osé s?en prendre à l?avion phare de l?armée de l?air française, c?était Michel Rocard à Matignon, en 1988. Il avait alors parlé de « sinistre industriel ». Depuis, les ministres passent et l?avion, comme le célèbre volatil de Robert Lamoureux, vole encore. Au fond, on peut comprendre la placidité de Dassault. Car de deux choses l?une : ou l?avion était mauvais et les ministres responsables avaient le courage de l?arrêter. Ou il est bon et on se doit de l?encourager plu...