Suite à la lettre ouverte de Steve Jobs au sujet des DRM, les réactions dans le monde de la musique en ligne ne se sont pas fait attendre... En voici une sélection. Mais fallait-il que Steve Jobs dise quelque chose pour que ça bouge enfin ?
Julien Dourgnon, directeur des études de l'association de consommateurs UFC-Que Choisir:
Après cette prise de position d'Apple, c'est le ministre de la Culture, Renaud Donnedieu de Vabres, qui doit intervenir en France. Il doit se positionner, dire quel est le sens de l'intérêt général et en tirer les conséquences: soit il soutient les DRM, auquel cas il faut modifier la loi Dadvsi. Car ce texte a contribué à mettre le consommateur dans une situation intenable, en le dirigeant vers des plates-formes légales, mais sans possibilité de contourner les DRM pour obtenir l'interopérabilité. Si cette loi n'existait pas, le juge nous aurait donné encore plus raison dans l'affaire Sony, en lui enjoignant d'enlever complètement les DRM.
Soit le ministre, comme beaucoup d'acteurs du secteur, considère que les DRM sont inutiles. Il lui faut alors exercer son rôle moral et politique, puisque le gouvernement a été actif sur ce sujet, et intervenir auprès des majors pour qu'elles retirent les DRM.
Renaud Donnedieu de Vabres, ministre de la Culture:
Je me réjouis qu'Apple, via son président Steve Jobs, prenne en compte les préoccupations du grand public, des créateurs et du gouvernement qui demandent que l'interopérabilité soit un droit pour tous....