Dominique Paret est nommé délégué général de l'Union française des industries pétrolières (Ufip).
L'UFIP, représentant les industries pétrolières de France a fait savoir que les objectifs d'incorporation des biocarburants ne seraient sans doute pas atteints cette année. Conséquence : soumis à des amendes, les pétroliers prévoient d'augmenter les prix à la pompe. En 2005, le gouvernement fixait aux industries pétrolières des objectifs contraignants d'incorporation de biocarburants à la pompe, à hauteur de 3,5% en 2007, et 5,75% en 2008. Soit 0,75% de plus que les exigences européennes pour 2010. En cas de non-respect de ces objectifs, les pétroliers s'exposent au paiement de la taxe générale sur les activités polluantes, soit 500 millions d'euros par point de biocarburant manquant. C'est ce scénario que prévoit l'Union Française des Industries pétrolieres, dont le président, Patrick Hass, prévient qu' il y a une grande incertitude sur la faisabilité de cette mesure. D'abord du fait de problèmes opérationnels. Ensuite, cet objectif est en contradiction avec les spécifications européennes qui fixent le maximum admissible de teneur en biocarburant à 5%. Selon lui, certaines compagnies constituent déjà des réserves en prévision du paiement de cette taxe. Et envisagent de la répercuter sur le prix à la pompe. Le ministère des Finances pointe du doigt la mauvaise volonté des industries : cela coûte moins cher de payer la taxe que d'intégrer des biocarburants, 1 centime d'euro plus cher au litre
Souvenez-vous! Un 2003 la Directive Biocarburants fixait les objectifs de 2% en 2005 et de 5,75% (?) en 2010 de teneur en biocarburants. Mais en 2007 (hier) les Ayatollahs européens de l'essence verte rajoutaient un objectif de 10% en 2020. Et bien maintenant nous assistons à une phase de rétro pédalage de l'Allemagne tout d'abord, suivi du Comité Scientifique de l'Agence Européenne de l'Environnement (EEA) qui demande d'abandonner l'objectif des 10%. Mais que dit ce Comité Scientifique, un an après...