Il n’y avait qu’à voir les mines réjouies et entendre les commentaires enflammés du public à la sortie de l’espace Malraux, hier soir, pour comprendre qu’Anne Roumanoff avait ravi les spectateurs de Châteaudun. Au beau milieu de sa prestation parisienne qui s’arrêtera en janvier, elle a profité d’un lundi de relâche pour venir décoincer les zygomatiques d’un petit millier de fans, jeunes ou moins jeunes, dans une salle archi-bondée. Il faut dire qu’Anne Roumanoff est le genre de fille avec qui on aimerait aller boire un verre pour se payer une tranche de rigolade. En toute simplicité. L’humoriste a dépeint nombre de travers de notre société grâce à une palette de personnages plus vrais que nature. Délocalisations, pouvoir d’achat, immigration, racisme et bien d’autres sujets sont passés à la savoureuse moulinette de l’artiste qui célèbre ses vingt ans de carrière. Le sexe, il en fut question, parfois crument mais sans vulgarité. Et après un tour d’horizon de l’actualité au bout du zinc, avec un verre de rouge sur le comptoir et une multitude de vérités finalement, Anne Roumanoff a quitté ses invités. Simplement comme une bonne copine que l’on aimerait revoir bientôt.