“Se refaire un avis objectif sur le pois, la féverole et le lupin”.
La récolte est souvent citée comme un point sensible et un frein au développement de la culture du pois. Or, le plus souvent, avec les variétés actuelles à bonne tenue de tige, la récolte du pois se passe bien. Elle peut même être rapide.
En cas d’interculture longue avant l’implantation d’un protéagineux de printemps derrière une céréale par exemple, la mise en place d’un couvert a pour objectif de couvrir le sol et de piéger les nitrates.
Coup de chaud, Aphanomyces, gel : des réponses existent. Les équipes Arvalis-Unip-Fnams, en collaboration avec des Chambres d’agriculture et des coopératives, mettent en place des essais et parcelles avec des agriculteurs pour adapter et sécuriser la conduite des protéagineux et maintenir ces légumineuses dans les choix des cultures possibles pour les producteurs. Que ce soit à travers les différentes espèces, pois, féverole et lupins, ou à travers les types disponibles, printemps et hiver, les options diffèrent suivant les régions.
L’alimentation animale constitue un débouché considérable pour les protéagineux. Pois et féverole sont particulièrement bien adaptés aux besoins des porcs et correspondent donc bien à la demande de l’alimentation animale puisque dans l’Union européenne, près de 35 % des aliments composés sont destinés aux porcs.
Pour bien considérer la rentabilité du pois, il ne suffit pas de comparer sa marge à celle des autres cultures. Il est important de pousser l’analyse à l’échelle de la rotation en distinguant les effets précédents. Non seulement les protéagineux ne nécessitent pas d’engrais azotés, mais ils permettent aussi de maximiser la marge du blé qui suit en améliorant son rendement et en réduisant ses besoins en intrants.
Après celui des semences, le désherbage représente le 2ème poste des charges d’approvisionnement des cultures de protéagineux. Il n’existe malheureusement que peu de produits et les échecs de désherbage ont des conséquences sur les cultures suivantes : autant de raisons pour mettre tout en œuvre pour réussir les traitements
Pour bien considérer la rentabilité du pois, il ne suffit pas de comparer sa marge à celle des autres cultures. Il est important de pousser l’analyse à l’échelle de la rotation en distinguant les effets précédents. Non seulement les protéagineux ne nécessitent pas d’engrais azotés, mais ils permettent aussi de maximiser la marge du blé qui suit en améliorant son rendement et en réduisant ses besoins en intrants.
La Normandie a l’avantage d’avoir deux ports d’exportation, d’être une terre historique de protéagineux et d’être proche des fabricants bretons d’aliments du bétail.
Si le choix de la parcelle n’est pas toujours possible, en fonction de la rotation il faut néanmoins tenir compte de la parcelle pour implanter un pois ou une féverole. En effet la productivité de ces deux cultures de printemps dépend fortement de la capacité du sol à se ressuyer en fin d’hiver et à fournir à la plante des réserves en eau suffisantes en fin de printemps.
La dernière campagne a confirmé le potentiel de rendement de la féverole dans les limons profonds de Normandie. Dans un contexte où le marché d’exportation de cette graine vers l’Egypte s’annonce aussi favorable en 2008 qu’en 2007, cette culture mérite d’être prise au sérieux dans la réflexion sur les assolements 2007-2008. C’est le point de vue d’ARVALIS-UNIP et de la coopérative de Creully.
Semer des usines d’engrais azotés dans vos champs. Avec un prix de l’engrais azoté qui a quasiment doublé en l’espace de cinq ans, les protéagineux peuvent valoriser leur rôle de légumineuse dans les rotations et réduire les factures d’engrais azotés. A plus de 1 € l’unité, en 5 ans l’augmen-tation nette des charges pour une culture recevant 180 unités d’azote atteint les 100 euros par hectare : surcoût qui n’affecte pas les protéagineux.
En semis de printemps, avec peu de capacité de récupération, la réussite de l’implantation est la clé du succès.
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