Déjà censuré depuis pas mal de temps suite à un humour plus que douteux, Dieudonné a pris le parti de choquer l’opinion pour faire parler de lui. D’autres l’ont fait aussi avec une destinée plus ou moins heureuse (rappelons-nous Coluche), mais certainement avec plus de talent.
Voici un bref rappel de ses exploits pour les moins renseignés : Dieudonné grimé en juif extrémiste, cagoulé, faisant le salut nazi sur un plateau de télévision, lui a valu une censure médiatique globale. Il a remis en 2008 un prix au négationniste Robert Faurisson. Jean Marie Le Pen est parrain d’une de ses filles.
Aujourd’hui, suite logique, il se lance en politique, du moins apparemment. Dieudonné a annoncé fin avril son intention de présenter des listes antisionistes aux européennes, avec notamment l'ancien membre du Front national Alain Soral. En effet, Dieudonné a pris le parti de dénoncer et alerter l'opinion sur la souffrance du peuple noir en visant frontalement les juifs.
Un débat vieux comme Hérode refait alors surface : une démocratie peut-elle tolérer un parti politique potentiellement dangereux pour l’ordre public ? Si la réponse est négative, nous ne sommes plus en démocratie. Si la réponse est positive, il y a un risque pour la démocratie elle-même. (Au-delà de tout ceci, juger un parti comme dangereux pour l’ordre public, ne signifie pas forcément que celui-ci est antidémocratique : un parti s’opposant à un pouvoir totalitaire trouble l’ordre public ; ...
