Ce
week-end, les Indiens Awá ont retrouvé les cadavres de trois de
leurs membres qui avaient été portés disparus après l'attaque de
leur communauté par les forces armées révolutionnaires de Colombie
(FARC) en septembre de l'année passée.
La
communauté Awá recherche toujours les corps des 17 Indiens, dont
celui de trois enfants et de deux femmes enceintes de sept et huit
mois, qui ont été massacrés par le groupe terroriste en février
de cette année dans la région frontalière avec l'Équateur.
Les
forces armées révolutionnaires de Colombie qui ont reconnu ce
massacre sous prétexte que les Indiens étaient des informateurs des
forces de l'ordre avaient promis de rendre les cadavres à la
communauté indienne.
Les
Indiens Awá qui n'ont toujours pas récupéré les corps de leurs
compagnons disparus réaffirment pourtant leur neutralité et se
disent étrangers au conflit armé qui déchire le pays depuis plus
de quarante ans.
Ces
multiples assassinats de septembre et février avaient provoqué le
déplacement de 1300 indigènes de la communauté Awá, déplacement
entraînant comme toujours détresse et misère.
Le
massacre des communautés indiennes par les groupes terroristes
colombiens est hélas un problème récurrent dont nous avions déjà
débattu dans les colonnes de C4N (« Le
frère d'un chef Indien tué par les Aigles noirs » (le-frere-dun-chef-indien-tue-par-les-aigles-noirs-206238)), les
territoires indigènes empiétant sur les cultures de coca des
terroristes, et ...