Le mouvement de grogne des agents des deux compagnies énergétiques françaises dure maintenant depuis cinq semaines. Le dialogue semble être rompu entre la direction qui refuse de faire plus d’efforts et les salariés qui se disent prêts à aller jusqu’au bout.
Le mouvement social qui secoue les fournisseurs d’électricité et de gaz depuis un mois et demi est représentatif du climat de l’hexagone en ce moment. L’explosion du nombre de manifestations de plus en plus extrêmes et les difficultés économiques ont eu raison de la patience des employés. Ils exigent une revalorisation de leurs salaires à hauteur de 10% ainsi qu’une prime de 1500 euros. Autre revendication importante, les agents demandent à leur direction de cesser les externalisations et le sous traitement. Ils craignent d’y voir un signe annonciateur d’un service public agonisant.
Principal moyen de pression pour les manifestants, l’approvisionnement énergétique est victime de nombreuses attaques depuis le début de cette grève. Des coupures d’électricité ou de gaz ont eu lieu partout en France, touchant plus sévèrement les régions Nord et Ile de France. L’objectif poursuivi était d’arrêter l’alimentation de sites symboliques, bâtiments publics, locaux de partis politiques, logements d’élus ou zones industrielles. Pour de multiples raisons, négligences, pertes de contrôle des actions ou malveillances, les victimes collatérales ont été multipliées. Des quartiers d’habitations, des commerces, des entreprises ont ainsi...