Pour sortir
de la crise financière, chaque pays a sa propre recette et emploie différents
moyens avec plus ou moins de réussite.
Parmi eux, le Royaume-Uni s’est lancé,
en plus de la nationalisation de certaines banques, dans une campagne
d’assurance des actifs toxiques bancaires qui pourrait bien inspirer les
prochaines initiatives de régulation de la finance.
Partant du
principe que la crise financière provient grandement d’actifs douteux présents
dans le bilan des banques, la tendance politique serait aujourd’hui de contenir
ces actifs à l’intérieur de structures dédiées, appelées « bad banks ».
Dans cette
optique, l’Union Européenne a fait
part de sa détermination de voir apparaître une nouvelle et meilleure
évaluation de ces actifs.
Il s’agirait
donc de racheter ces actifs dits «°toxiques » par l’intermédiaire de ces bad
banks ou bien d’accorder certaines garanties, mais également de
modifier leurs méthodes de valorisation et d’identification.
L’objectif
est bien évidemment de pouvoir à l’avenir mieux anticiper et ainsi éviter tout
risque de recapitalisation, l’une des causes majeures de la crise actuelle.
Une formule a immédiatement fait flores dans la doxa ambiante : les actifs toxiques. La cause de la crise ce sont les actifs toxiques. Débarrassons nous des actifs toxiques et il n'y aura plus de crise. Ce qui sous entend que les banques, et les autres acteurs de la finance, ont fait des placements qui se sont révélés empoisonnés. Les subprimes et hedge funds m'ont tuer ! pleurent en choeur les banques éplorées. Tout ce ci est évidemment faux et a pour unique but de faire oublier le rôle actif, et non passif, des banques dans cette affaire.
Le Trésor américain s'est engagé lundi à consacrer un montant de 75 à 100G$ US pour racheter des actifs dits «toxiques» qui plombent le bilan des banques et empêchent le crédit d'être fluide. (ARGENT)