Zoom sur les 60% des français qui n’ont pas voté aux Européennes… et sur ceux qui ont voté. L’analyse a été trop vite éludée si ce n’est par les partis relativisant leur débâcle par le mutisme de « leurs » votants. En claire, chacun voulait tirer la couverture de l’abstentionnisme à soi. L’abstentionniste devenant, d’un seul coup, le contributeur en devenir du… Grand Soir. Au-delà des 60% qu’il est facile, sensé, raisonnable d’assimiler à de l’euroscepticisme, les votants ont, si on y regarde de plus près, finalement exprimé plus ou moins le même rejet de l’Europe que ceux qui n’ont pas exercé leur devoir civique. Interprétation et réinterprétation.
1° chute du Modem
Des interprétations ont été faites sur la déconfiture du modem. François Bayrou a affirmé lui-même s’être trompé de combat en focalisant sa campagne sur une critique franco-française tout azimut, alors que les français, contrairement aux précédentes élections dont l’Europe était en arrière plan, auraient manifesté si ce n’est un engouement, du moins un intérêt pour l’Europe Comme déjà dit dans d’autres articles et commentaires, je pense que les résultats du modem viennent avant tout d’un effacement des notions de partis, promu par la plupart des leaders des camps dits modérés. En quelques sortes, le modem perd ainsi sa spécificité. Donnée structurelle amplifiée par une raison conjoncturelle, à savoir la passe d’arme avec Daniel Cohn Bendit auteur d’un fantastique K.O. dans le round des urnes. Pas sûr, ...