« Je vais sauver le site ». Les mots sont lâchés. C’est la promesse que Nicolas Sarkozy a faite mercredi matin sur l’antenne d’Europe 1. Le président estime qu’il est de son devoir de répondre à l’appel au secours lancé par les 733 salariés de Caterpillar menacés de perdre leurs emplois sur les sites de Grenoble et d’Echirolles.
Depuis que l’annonce du plan de licenciement a été faite, les ouvriers
du constructeur d’engins de chantiers grondent. Le groupe est pourtant
menacé par la conjoncture et évalue la baisse de son chiffre d’affaire
à -20%. Afin d’anticiper cette perte d’activité, le groupe américain a
décidé de licencier 20 000 de ses 113 000 employés à travers le
monde. Les salariés ont décidé de faire comprendre à leurs dirigeants
qu’ils n’étaient pas d’accord avec cette décision et ont réclamé de
recevoir une fois leur salaire par année d’ancienneté jusqu’à un
maximum de 30 000 euros. Le constructeur refuse de dépasser 10 000
euros par employé. La direction et les ouvriers peinent à s’entendre et
l’encadrement a refusé de participer à plusieurs réunions avec le
comité d’entreprise. Après trois jours de grève, le mouvement social a
escaladé jusqu’à retenir quatre cadres dont le directeur général du
site pendant 24 heures. Les syndicats ont écrit à Nicolas Sarkozy afin
d’obtenir des aides en provenance du Fond européen d’ajustement à la
mondialisation. La réponse du président s’est faite pendant une
interview sur TF1 au cours de laquelle il a estimé qu’il était s...