Les responsables du syndicat des médecins d’Eure-et-Loir ont pris leurs plumes ce week-end pour se fendre d’un communiqué après la communication officielle du rapport de la cour des comptes sur l’application de la loi de financement de la sécurité sociale pour 2006. Les médecins du département s’interrogent face à certaines mesures envisagées en matière de démographie. Le syndicat « s’élève avec véhémence contre la proposition de vouloir régler le problème des zones déficitaires par des "incitations négatives", par exemple des pénalités financières en direction des praticiens qui s’installent dans des zones déjà surdotées en médecins». Le SMEL 28 rappelle son attachement « à la liberté d’installation et à la mise en œuvre d’incitations pour les médecins désirant s’installer dans les zones déficitaires ».
Les médecins généralistes d’Eure-et-Loir mettent leur menace à exécution. Ils suspendent dès maintenant leur permanence de soins le samedi après-midi car leur demande n’a pas été entendue. Les praticiens réclament une prime d’astreinte comme c’est le cas pour le dimanche et la nuit. La caisse nationale d’assurance-maladie a renvoyé le financement dans la loi de finances de la sécurité sociale pour 2008. La balle est désormais dans la balle du gouvernement. Les médecins attendent un déblocage rapide de la situation. Explications de Gérard Galliot, président du syndicat des médecins d’Eure-et-Loir.Ecoutez A noter que 100% des médecins généralistes d’Eure-et-Loir assurent la permanence des soins le samedi après-midi.
Les médecins libéraux d’Eure-et-Loir sont en colère et veulent le faire savoir. Leur principal syndicat, SMEL 28, vient d’ailleurs de remporter une première (petite) victoire en obtenant un rendez-vous auprès du ministre de la Santé, Roselyne Bachelot. La permanence des soins en ville et en établissement sera au cœur des discussions le 6 septembre prochain. Les médecins réclament que la permanence du samedi, effectuée de 14h00 à 20h00, soit rémunérée au même titre que celle assurée le dimanche et chaque soir de la semaine après la fermeture du cabinet. Ce système est opérationnel en Eure-et-Loir depuis mars 2003. Le syndicat SMEL 28 avait donné au gouvernement jusqu’au 15 septembre pour ouvrir des négociations. L’appel a été entendu.
