Dans un véritable coup de théâtre, les députés ont adopté peu avant minuit, contre toute attente, des amendements légalisant les échanges de fichiers sur internet via le système peer to peer (P2P) lors de l'examen du projet de loi controversé sur droit d'auteur.
Au sujet du projet de loi sur les droits d'auteur dans la société de l'information et de la lutte contre le téléchargement illégal, le gouvernement et les députés ne semblent pas aller dans le même...
A la surprise générale, les députés ont adopté dans la nuit du 21 au 22 décembre deux amendements visant à légaliser les échanges de fichiers sur les réseaux de « peer to peer ».
La licence légale est au centre du débat qui voit des députés de l'opposition mais aussi de la majorité s'opposer au projet de loi sur le droit d'auteur. Le ministre de la Culture veut un nouveau vote sur les deux amendements qui légalisent le téléchargement de fichiers.
A choisir entre empêcher les internautes d'effectuer des échanges gratuits, y compris en les poursuivant en justice et autoriser les échanges de fichiers musicaux sur Internet en contrepartie d'une redevance sur l'abonnement payé aux fournisseurs d'accès, les internautes n'hésitent pas. Selon l'enquête Ipsos-ADAMI, ils sont prêts à payer en moyenne 5€ par mois pour télécharger des fichiers musicaux, et jusqu'à 10€ pour des films.
Le fournisseur d'accès à Internet AT&T est actuellement en train d'évaluer la possibilité et la façon d'aménager le trafic de son réseau Internet pour stopper le piratage illégal de fichiers.
«Autoriser les échanges de fichiers musicaux sur internet en contrepartie d'une redevance sur l'abonnement payé aux fournisseurs d'accès, plutôt que poursuivre en justice les contrevenants, telle est l'opinion d'une écrasante majorité (83%) d'internautes français», conclut un récent sondage Ipsos.
Un nouveau moyen d'échange de fichiers se profile outre-Atlantique. Baptisé P4P, il permettrait d'augmenter de 60% en moyenne la vitesse des échanges de fichiers entre utilisateurs.
Après avoir voté la loi Hadopi qui prévoit de couper l'accès Internet des pirates, les députés obtiennent une connexion Wi-Fi dans l'Hémicycle !
En Belgique, une cour a jugé que c'est la responsabilité d'un fournisseur d'accès à Internet de bloquer les échanges de fichiers illégaux sur son réseau.
Régulièrement nous vous proposerons d'étudier l'impact des média sur les échanges de fichiers par P2P, en particulier grâce aux statistiques fournies par notre partenaire Razorback. Cette semaine : Comment Internet pourrait rapidement bouleverser la télévision.
Jeudi, les députés ont adopté l'article 3 du projet de loi Hadopi 2, qui instaure le principe de la suspension de l'abonnement à Internet pour les auteurs de téléchargements illégaux. Ils ont aussi longuement entamé la discussion sur l'article 3 bis, qui prévoit une contravention dans le cas où l'abonné ferait preuve de "négligence caractérisée" dans la sécurisation de son accès à Internet. Un point très débattu par l'opposition. [Lire la suite]
Le ministre de l'Education et de la Recherche norvégien, Bård Vegar Solhjell, demande à légaliser les échanges de fichiers musicaux en P2P. Il propose en contrepartie un modèle de financement proche de la licence globale que les députés socialistes français entendent également remettre sur la table, lors du débat sur la loi Création et Internet le mois prochain. [Lire la suite]
Avec la multiplication des échanges et la politique d'ouverture menée tambour battant, l'Ecole navale a souhaité largement augmenter son débit de connexion internet pour permettre les échanges de fichiers, pour permettre à tous les élèves d'interagir avec leurs camarades des autres écoles.
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Recrutement - Formation
Le bureau national de l'Assemblée nationale vient d'autoriser les députés à accéder à Internet lorsqu'ils siègent dans l'hémicycle